Ce site est localisé à La Lande-de-Goult dans le département 61.
Superficie : 61,3 ha.
Statut foncier : Convention.
Les prairies de la ferme de l’Aumône sont la propriété du ministère de la Défense. Le deuxième Régiment d’Infanterie de Marine du Mans est actuellement l’entité responsable de cette base militaire utilisée pour l’entraînement des nouvelles recrues et/ou des réservistes.
S’étendant sur 61 ha en plein cœur de la forêt d’Ecouves, le terrain militaire de la ferme de l’Aumône occupe un complexe de prairies tourbeuses, paratourbeuses et humides acides, séparées par de nombreuses haies et traversées par le ruisseau de la Cance. Le site se situe dans un contexte forestier : il est encerclé dans sa quasi-totalité par des plantations de feuillus (chênaies gérées par l’Office National des Forêts). Une grande partie des prairies du site est piquetée d’arbustes (prunelliers, aubépines), lui donnant un aspect paysager semi-sauvage.
Avec sa superficie importante, cette mosaïque de milieux ouverts au sein du grand ensemble forestier de la forêt d’Écouves constitue un enjeu fort en termes de biodiversité. Ces prairies accueillent un cortège exceptionnel d’espèces de plantes devenues rares pour la région : le genêt des anglais, le saule rampant, l’orchis grenouille, la violette des marais etc.
La variété des milieux permet d’attirer une faune riche parmi lesquelles figurent des espèces patrimoniales importantes comme la pie-grièche écorcheur pour les oiseaux, la vipère péliade pour les reptiles ou le damier de la succise, l’hespérie du brome et le miroir chez les papillons. Il ne s’agit là que d’une facette des nombreuses espèces patrimoniales présentes sur le site.
Quelques informations supplémentaires :
Chaque année, une opération de comptage exhaustif des damiers de la succise est réalisée en partenariat avec le lycée agricole de Sées. Le site constitue en effet l’un des deux principaux bastions pour l’espèce en ex-Basse Normandie.
Une gestion par fauche et pâturage bovin très extensif est mise en place sur le site grâce à l’aide d’un agriculteur local. Des actions d’entretien mécanique complémentaires sont programmées au cours des prochaines années pour soutenir l’action du pâturage.