Publié le 14/09/2023

Quelles sont les effets du changement climatique sur les espaces naturels normands ?

L’impact du changement climatique sur les espaces naturels normands

Partout dans le monde, le changement climatique se fait ressentir et entraine une augmentation des phénomènes naturels extrêmes. Sécheresses, inondations, tempêtes… Toutes ces perturbations sont particulièrement néfastes pour les espaces naturels, ainsi que pour la biodiversité qu’ils abritent.

En Normandie, de nombreuses espèces se retrouvent menacées à cause du changement de leur habitat, auquel elles n’arrivent pas à s’adapter. De nombreux sites naturels se retrouvent également en danger, telles que les zones humides et les forêts, qui risquent de plus en plus de disparaitre. 

L’impact du changement climatique sur la biodiversité

En lien avec le changement climatique, de nombreuses espèces se retrouvent menacées d’extinction. Parmi ces espèces, les plus touchées sont celles vivant dans les zones humides. En effet, les zones humides sont les espaces naturels les plus touchés par la sécheresse.

Au-delà des espèces présentent dans les zones humides, les espèces peu mobiles, qui sont incapables de migrer, ont du mal à s’adapter aux changements de leur écosystème. Cette inadaptabilité cause donc la perte de l’espèce.

Parmi ces espèces, il est possible de retrouver :

  • La Droséra intermédiaire (Drosera intermedia) ci-dessous est une plante herbacée originaire des zones humides.

C’est une espèce menacée sur le territoire. Elle est donc inscrite sur la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire français métropolitain.

  • La Violette de Rouen ci-dessous, la Biscutelle de neustrie et l’Iberis intermédiaire sont des plantes endémiques de la Vallée de Seine, c’est-à-dire qu’elles se trouvent uniquement sur le territoire normand.

Pour les espèces mobiles, le dérèglement climatique entraine un phénomène de migration forcée. Des espèces originaires d’une région se retrouvent dans une autre et créent ainsi un dérèglement dans l’écosystème.

Parmi ces espèces, il est possible de citer :

  • La Vipère péliade (Vipera berus), ci-dessous est un serpent venimeux vivant dans les milieux frais et humides.
  • Le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) ci-dessous est un amphibien présent dans les zones aquatiques peu végétalisées et temporaires. En France, l’espèce est menacée sur le territoire métropolitain.
  • L’azuré des mouillères (Phengaris alcon), ci-dessous est un papillon originaire des prairies humides. C’est une espèce protégée sur le territoire français.
  • L’agrion joli (Coenagrion pulchellum), ci-dessous est une demoiselle présente aux abords des eaux stagnantes ou faiblement courantes. Cette espèce est considérée comme quasi-menacée dans le Nord de la France.

L’impact du changement climatique sur les zones humides

Les zones humides englobent une diversité d’habitats extrêmement variés, qui ont tous une grande importance pour la biodiversité, pour la qualité de l’eau et pour la régulation des phénomènes extrêmes. L’eau est le facteur déterminant du fonctionnement de ces milieux naturels.

Les zones humides participent à la prévention des risques naturels extrêmes. En effet, elles contribuent à l’atténuation du réchauffement climatique en protégeant les espaces naturels contre l’érosion du littoral, en atténuant l’intensité des crues et les ravages causés par les inondations, et en alimentant les cours d’eau pendant les sécheresses.

© F.Nimal 

Le réchauffement climatique favorise les périodes de sécheresse, ce qui diminue et bloque l’alimentation des zones humides en eau. Ce processus accentue donc la disparition de ce type de milieux.

La variabilité des précipitations, l'augmentation des périodes de sécheresse et de canicule auraient un effet radical sur la possibilité de maintien des espèces inféodées aux milieux humides.

 

L’impact du changement climatique sur les milieux secs

Les milieux secs sont caractérisés comme des espaces naturels sans, ou avec peu de réserve d’eau, et grandement ensoleillés. Ces derniers présentent des conditions chaudes et sèches, ce qui permet à certaines espèces adaptées à la sécheresse de pouvoir y vivre.

Sur les milieux secs, le changement climatique modifie la répartition géographique de certaines espèces. Certaines espèces fuient leur milieu d’origine, dont les caractéristiques ont été modifiées par le dérèglement climatique, pour s’adapter à un nouveau type d’espace naturel qui leur conviendra davantage. Ces déplacements créent un déséquilibre dans le fonctionnement des écosystèmes, dont notamment en impactant les rythmes de vie et les cycles de reproduction des espèces migratoires.

© F.Nimal

Ainsi, les milieux secs représentent de nouvelles zones d’accueil pour de nouvelles espèces, qui viennent s’y installer. Dans ce contexte, ils deviennent donc des milieux essentiels pour ces nouveaux déplacements.

Prochainement, ils pourraient devenir des réservoirs et des refuges pour un bon nombre d’espèces.